Un soir de juillet à l’appartement, alors que Valentin nous sert un verre de vin, nous tombons sur une publication de la Deluxe Distillery qui annonce un concours autour de son incroyable vodka, la Mary White.
Des compétitions de cocktails, sérieux ?
Oui, pour ceux qui ne le savent pas, les cocktails ont leur championnat tout comme le football ! Là aussi, les marques organisent de véritables spectacles et mettent en compétition les meilleurs bartenders au monde. Pas de passe, ni de hors jeu forcément, c’est une affaire d’ingrédients, de créativité et des gestuelles orchestrées qui nous tirent des -Oh ! , des -Ah !, et des -Come on Belgium ! Car, oui, la Belgique est diablement douée. Par exemple, c’est le belge Ran Vanongevalle qui a remporté le Bacardi Legacy (la compet’ de la mastodonte entreprise mondiale de production et distribution de spiritueux). Ran, c’est une star dans le milieu, le Ronaldo du cocktail.
En ce moment, les concours pullulent autour de nous, les marques, distilleries ou écoles de bartending (et oui, il y aussi des écoles) en organisent tour à tour : à la clé, des voyages, des cadeaux et parfois l’opportunité de devenir ambassadeur de marque.
Nous avons beaucoup d’amis qui s’engagent dans ces «Top Chef» de la mixologie et nous adorons les suivre et les supporter en véritables fans !
Cependant, vouloir y participer c’est différent, ce n’est pas vraiment notre truc. Adeptes du fait-maison et de l’artisanal, nos valeurs ne sont pas toujours compatibles avec ces shows, et puis, c’est vachement moins stressant de les regarder sur internet !
Mais revenons à la lecture de cette publication de la Deluxe Distillery. Nous sommes un soir de juillet, les fenêtres de l’appartement nous offre une brise légère et lorsque que le vin touche le fond du verre, qu’il se tord et renvoie quelques gouttelettes sur la table en chêne, Valentin me dit en souriant – je vais m’y inscrire !
Mais pourquoi participer au concours de la Deluxe Distillery et pas aux autres?
Soyons honnête, c’est une question d’amour, de qualité et de patrie : les fondateurs, Thomas et Sophie sont les Bonnie & Clyde dans le monde des spiritueux belges. A eux deux, ils ont créés le tendre gin Blind Tiger et la captivante vodka Mary White.
Avec ce concours, Valentin a trouvé la motivation qui lui manquait : le challenge de sublimer un produit qu’il respecte profondément.
Rappelez-moi de vous raconter le récit captivant et triste de Mary White, le personnage derrière le nom de la vodka, c’est un destin tragique qui a besoin de plus de quelques lignes et un article pour lui tout seul.
Mon dieu, je suis tellement contente pour lui et stressée à la fois ! Je ne suis évidemment pas objective car pour moi « – c’est loulou qui fait les meilleurs cocktails » ! Mais que ferais-je s’il n’est pas sélectionné? Que ferais-je si les créations d’un jeune inconnu wallon dans sa petite caravane ne sont pas remarquées par rapport à celles d’un type ultra-connu qui possède 10 bars à Amsterdam ? Je ne pourrais pas leur casser la figure ?! Évidemment, je tais mes peurs et l’encourage à ma façon : «- t’as intérêt à gérer loulou, sors-nous un cocktail de malade, y a un city trip à Paris à gagner! »
Sur la publication, les règles de participation nous semblent claires quoiqu’en néerlandais. Le vin aidant, nous nous sentons tous les deux bilingues et concluons qu’il faut envoyer une recette personnelle d’un Bloody Mary (un cocktail à base de vodka et de jus de tomate) par email et ce, avant la fin du mois.
Le dernier jour de juillet (évidemment!), date butoir des inscriptions, nous rentrons à la maison après avoir passé la soirée à travailler avec notre cher Alfonse. Bien décidés à concourir et habitués à être constamment à la bourre, on prépare la recette du Bloody Mary de Valentin. Par acquis de conscience, je relis quand-même les règles. Horreur, c’est à plus rien n’y comprendre ! Avec l’aide de ce bon vieux google, je déchiffre les mots et découvre qu’il faut d’abord se sélectionner avec un cocktail libre à base de Mary White et que la revisite du Bloody Mary n’est strictement réservée qu’aux finalistes ! Fichtre, on était bourré ou quoi?
Résultat, il est 20h, le 31 juillet, et Valentin doit sortir de ses méninges un cocktail équilibré, construit et en plus joli, afin que je puisse le photographier ! Challenge accepted, mon petit génie créatif démarre au quart de tour et quelques minutes avant minuit, il me dépose un superbe petit verre sur la table. Nous écrivons la recette, nous envoyons la photo, emballé c’est pesé !
Un verre de vin pour fêter sa première inscription, on trinque puis le concours nous sort totalement de la tête.
Les semaines passent. Un beau matin d’août, un mail particulier vient se glisser parmi les autres, il est écrit dans la langue de Vondel et le seul truc que l’on y comprend est : Gefeliciteerd !
Et c’est à partir de ce moment que l’histoire commence vraiment.. à suivre