Une chemise à carreaux, une cabane en lisière de forêt, le pays du Père Noel, la pluie, un élan, … : voilà vraiment ce qui me vient à l’esprit quand  « Finlande » sonne à mes oreilles. Certes, ce n’est pas fort original (et je ne suis pas sûre de la moitié de ce que j’avance), de bons clichés ,mais j’ai une excuse:  Terra incognita pour moi !

J’ai le souvenir d’un récit de voyage, quelqu’un y est allé, il n’y a pas très longtemps.Mais qui? Je me rappelle juste qu’elle disait:  – trois jours où j’ai failli me perdre autant dans « les étendues vastes et sauvages de bois de pins »  que dans « l’immensité des parkings prévus aux abords des villes ». Il y avait aussi une histoire de lac apparu après une longue marche, magnifique, limpide, avec sa petite barque toute prête, probablement « abandonnée » mais malgré tout arrimée.

La bouteille que j’ai devant moi, elle vient de là-bas, une bouteille de Rye (non pas la musique, inutile de fredonner). De là-bas, vers le Nord, là où vivent les cinq types dont je vous ai déjà parlés, ceux qui distillent leur alcool. Ils ont racheté une ancienne fromagerie, un grand bâtiment agricole blanc, planté sur le bord de la rivière. Avec mes clichés et les aventures rapportées, je ne peux que les imaginer costauds, travaillant par tous les temps dans de hauts champs de seigle. Je les vois boire, trinquer assis sur des bancs de chênes, entourés de murs de planches, chantant et buvant joyeusement le fruit de leur labeur. Je vois la buée des bouches à moustache dans le froid, le nuage épais et blanc formé par la pipe, la vapeur qui s’échappe des saunas, celle qui émane de cendres, les cuves de distillation de Rye bouillonnantes sous la pression. Je vois un pays de fumée et d’épaisses brumes, de vapeur et de brouillard.

Quand Valentin a décidé de me montrer son cocktail, je l’ai regardé étaler les copeaux de bois sans vraiment comprendre. Il en a disposé sur une ardoise et y a mis le feu, doucement, il a ensuite posé le verre par dessus. C’est exactement comme dans mon imaginaire, la fameuse fumée de Finlande, comment a-t’il deviné? Faut croire que nous sommes faits l’un pour l’autre, ou que les offices nationaux de tourismes ont une bonne comm’ .

Une fois le verre fumé, il a monté un cocktail avec le sirop de pêche maison pour attendrir ce viking de la boisson. Il m’a servi un bout de ma Finlande imaginée, un peu de force et de nature.

Si une âme de Viking sommeille en vous, essayez avec moins de sirop, vous verrez, corsé comme il faut, ça vous enverra directement là-bas, dans les bois!

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                       Tout d’abord, vous devez fumer votre verre (facultatif). Pour cela, déposez quelques copeaux de bois sur une surface (ininflammable par pité) et allumez-les. Valentin a choisi ici des copeaux de la marque Jack Daniels car ils proviennent de fûts et sont très odorants. Déposez votre verre sur le feu  et laissez la fumée entourer le verre, une fois les braises éteintes, retournez-le et versez-y les 3 cl de sirop de pêche.

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Ajoutez les dés de pêche ( elle doit être bien mûre ) et quelques feuilles de menthe fraîche.

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Au tour du Rye, versez 4 cl, 5cl pour les amateurs.

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Ajoutez de la glace pilée jusqu’à la moitié du verre et faites un mouvement circulaire avec la cuillère pour bien mélanger et diluer le tout durant une dizaine de secondes.

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Complétez avec de la glace pilée jusqu’au dessus du verre et terminez comme ceci :

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Enfin, garnissez d’une branche de menthe et d’un morceau de pêche. Enjoy !

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